PORTRAIT | Vincent Juilliard
Je suis aujourd’hui cofondateur de Little Big Impact.
Une quête de sens à marche forcée
Une quête qui a démarré pour moi assez brutalement, à 18 ans, suite à la mort d’un de mes meilleurs amis d’enfance. Sa mort, injuste et incompréhensible à mes yeux, a soulevé en moi une multitude de questions sur le sens de la vie : avons nous une mission de vie ? Comment se sentir épanoui et heureux alors qu’on sait qu’au bout du chemin il n’y a potentiellement… rien ?
Après 1 an de crises d’angoisse à répétition et 1 an de psychanalyse pour me sortir de là, j’ai compris que le sens de la vie était une idée vague, que cela n’existait pas vraiment. Ce qui est cependant bien réel, c’est que je pouvais donner un sens à MA vie.
Bon, bon, bon… super ! Mais du coup lequel ? Pour faire quoi concrètement ? Et, surtout, par où commencer pour trouver des réponses concrètes ?
Un peu comme tout le monde, un peu par défaut, je me suis mis en tête de régler cette situation en trouvant un job qui me correspond, dans lequel je me sentirais utile… Cela alimenterait forcément ma recherche de sens !
Mes premiers pas
A 23 ans, après avoir découvert Muhammad Yunus et le concept de social business, un Master entrepreneuriat en poche, j’avais l’envie de créer une entreprise sociale mais pas d’idée concrète. Alors mes proches m’ont conseillé de muscler mes compétences en finances, compétences indispensables pour entreprendre me disaient ils. Cela faisait sens, alors, même si je n’appréciais pas du tout la finance, j’ai trouvé un stage à la BPI (Banque Publique d’Investissement), puis je suis devenu consultant en création d’entreprise en tant qu’analyste financier. Deux expériences professionnelles un peu douloureuses car ça ne correspondait pas du tout à ce que j’aimais faire…
Après ces deux expériences, j’avais l’impression de m’être fait avoir. Pourtant, c’est bien moi qui avait choisi. J’avais seulement une vague idée de ce que je voulais faire : faire de l’entrepreneuriat social et me sentir utile. Je pensais que ça suffirait à me sentir épanoui alors j’ai foncé pour trouver un job en lien avec cette idée en espérant qu’il me corresponde.
Je voulais me sortir de ma situation de paumé le plus vite possible… mais finalement cela m’a fait perdre du temps et renforcé mon malaise. Cette expérience a été pour moi un déclic alors j’ai décidé de prendre mon temps et d’apprendre à mieux me connaître pour découvrir ce que j’avais vraiment envie de faire.
Le début d’un grand voyage, le chemin vers ma quête de sens
Pendant ce voyage, j’ai réalisé une chose qui est, à mes yeux, essentielle pour trouver sa voie : un job n’est pas une fin en soi, c’est juste un moyen de cheminer vers un but. Un job permet de gagner sa vie bien sûr mais il doit être au service d’un sens plus grand.
Le “quoi”, le job que j’allais choisir serait en dernier, qu’un moyen d’atteindre mon but.
- Recherche du sens // Pour quoi vivre ? Qu’est ce que je recherche ?
- Recherche un but // Quelles sont les causes qui me tiennent à cœur ? Pour quoi m’engager ? Quelles sont mes valeurs ?
- Recherche d’un mode d’action // Comment contribuer concrètement au sens que je me suis donné ? Par l’entrepreneuriat ? En intégrant une structure déjà existante ? Par le bénévolat, en parallèle d’un job ?
Là où j’en suis aujourd’hui
Et le but que je me suis fixé c’est de contribuer à mon niveau à construire un monde plus durable et équitable.