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Reconversion à impact positif : séparons le vrai du faux !

Lors de nos différentes sessions d’accompagnement, certaines phrases en lien avec la reconversion à impact positif reviennent régulièrement dans la bouche de nos participants. Dans ce nouvel article, on fait la peau à 5 idées reçues qui empêchent certain(es) d’entre vous de se lancer dans une carrière à impact positif ! Avant de lire la suite, testez vos connaissances en répondant à ce quiz. Alors, est-ce que vous maitrisez les réalités des transitions à impact positif ?

IDÉE REÇUE N°1 /
Une transition pro dans l’impact positif c’est travailler dans le secteur associatif ou dans une ONG.

Pas seulement ! En réalité, l’impact positif peut se manifester dans une multitude de structures et de secteurs. Par exemple, l’économie sociale et solidaire (ESS) inclut des associations et des ONG, certes, mais aussi des entreprises, des coopératives, des mutuelles, des fondations qui placent l’utilité sociale au cœur de leur activité.

Sachez aussi que des entreprises dites « classiques » adoptent de plus en plus des modèles économiques qui intègrent des objectifs sociaux et environnementaux. Elles offrent des opportunités multiples pour des reconversions variées. Et grâce à ces nouveaux objectifs, de nouveaux métiers voient le jour ou sont particulièrement recherchés. On vous donne un  exemple : le poste de chef de projet CRSD, dont la mission consiste à collecter les données environnementales et sociales de l’entreprise et à les analyser afin de mesurer sa performance

Il existe également les entreprises à impact qui, elles, ne reposent pas uniquement sur une approche RSE puisque l’essence même de leurs activités suit un objectif considéré comme positif. Et d’ailleurs, vous serez surpris d’apprendre qu’une entreprise cotée sur cinq dans le monde aurait un impact positif. C’est énorme et cela permet de prendre conscience de l’étendue des possibilités qui s’offrent à vous. Les startups à impact ont-elles aussi leur mot à dire ! Il en existe près de 1 150 en France qui innovent au service de la planète et de la société. A elles seules, elles emploient 32 000 personnes, en grande majorité dans les secteurs de l’énergie, de l’économie circulaire, de l’alimentation et de la mobilité. Découvrez le mapping 2023 des startups françaises à impact. Vous pourriez bien tomber sur l’entreprise de vos rêves 😉

Il est donc tout à fait possible d’œuvrer pour le bien commun tout en évoluant dans des environnements professionnels variés (privé, public ou secteur associatif). Vous pouvez même, sans changer d’entreprise, essayer de faire bouger les choses de l’intérieur en devenant Chief Impact Officer (oui, oui, ça existe) !

IDÉE REÇUE N°2 /
Faire une transition à impact positif revient souvent à réduire son salaire.

Planning

Aïe, le salaire, le nerf de la guerre. On l’entend souvent cette phrase, et pourtant, elle est à nuancer.

En effet, le préjugé selon lequel une transition vers un métier à impact positif entraînerait une réduction de salaire est de moins en moins vrai, selon le baromètre des salaires de l’ESS 2024. Ce baromètre se fonde sur la collecte, entre avril et mai 2024, des salaires de 1 961 professionnel(les) en poste dans l’ESS et dans des organisations à impact. Il révèle que si les salaires dans l’ESS étaient historiquement inférieurs à ceux du secteur privé traditionnel, les écarts se réduisent. Les entreprises engagées offrent désormais des rémunérations compétitives. Le baromètre souligne également que les niveaux de salaire varient en fonction de l’expérience, du secteur d’activité, et du niveau de responsabilité, certains postes clés offrant des rémunérations tout à fait comparables à celles du secteur privé classique.

Rappelons-nous également que ces métiers à impact proposent souvent des avantages non financiers significatifs, comme une plus grande satisfaction personnelle puisque nous sommes alignés avec nos valeurs et donc à l’aise dans nos baskets. Et ça, ça n’a pas de prix !

IDÉE REÇUE N°3 /
Les formations pour se réorienter dans l’impact positif sont longues.

Pas nécessairement ! Aujourd’hui, de nombreuses écoles et programmes de formation émergent pour répondre aux enjeux environnementaux et sociaux, offrant des parcours adaptés aux professionnel(les) en reconversion. Ces formations sont souvent courtes et intensives, permettant d’acquérir rapidement des compétences spécifiques en lien avec les nouveaux défis du marché du travail. Que ce soit en ligne ou en présentiel, ces cursus sont conçus pour être accessibles et flexibles, facilitant ainsi une transition rapide et efficace vers des métiers à impact positif.

Saviez-vous par exemple que vous pouviez devenir référent(e) en RSE au sein de votre entreprise en seulement 4 jours ? Si vous en doutez, jetez un œil aux top 25 des formations RSE de jobs_ that_makesense.

IDÉE REÇUE N°4 /
Une majorité de femmes se lancent dans des transitions à impact positif.

Attention, question piège…  La réponse est : VRAI ! Effectivement l’ESS se distingue par une proportion élevée de postes occupés par des femmes. La statistique à retenir sur ce sujet est la suivante : il y a 68 % de femmes dans le monde de l’ESS. 

Pour quelles raisons ? Où sont les hommes ? Nous n’avons pas toutes les réponses mais il semblerait que les femmes soient guidées par une sensibilité accrue aux enjeux sociétaux et environnementaux et qu’elles soient davantage motivées par les notions d’engagement et d’utilité sociale, qualités qui s’accordent parfaitement avec les principes de l’ESS. Mais comme vous le savez, nous avons besoin de tout pour faire un monde (et dans ce cas précis pour faire du monde, un monde meilleur !). Les hommes ont également un rôle crucial à jouer dans la construction d’un avenir plus équitable et durable. Alors, si vous lisez ces lignes et que vous êtes un homme : rejoignez le mouvement, la planète a besoin de vous !

IDÉE REÇUE N°5 /
Après 45 ans, il est trop tard pour se réorienter dans l’impact positif.

Pas du tout ! Il n’y a pas d’âge pour donner un nouveau sens à sa carrière, surtout lorsqu’il s’agit de travailler pour un monde meilleur ! 

De nombreux professionnels ayant 20 ans de carrière derrière eux se réorientent avec succès, apportant avec eux une réelle expertise  et de précieuses compétences. 

Il n’en reste pas moins qu’il s’agit d’un gros chamboulement dans une vie, à n’importe quel âge d’ailleurs, et ce chamboulement ne s’improvise pas. Il convient de se poser les bonnes questions et de se faire accompagner si les réponses peinent à être trouvées. Pour quelles raisons je souhaite changer de métier ? Quels sont les secteurs qui m’intéressent ? Ces secteurs sont-ils porteurs ? Ai-je besoin d’une formation ?

En complément de ce travail d’introspection, on recommande souvent aux personnes envisageant une reconversion professionnelle de passer un bilan de compétences pour définir plus précisément son nouveau projet professionnel.

Alors convaincu(e) ? 

Depuis 2020, Cap positif a accompagné plus de 200 personnes dans leur reconversion à impact positif. Pourquoi pas vous ? Bénéficiez de notre accompagnement personnalisé pour trouver le projet professionnel qui vous correspond. On y va ensemble ?