Reconversion professionnelle : comment surmonter ses peurs ?
Vous souhaitez vous lancer dans une transition professionnelle à impact ? Quel beau projet ! Mais face à tant de bouleversements, il est parfois difficile de franchir le pas d’une reconversion professionnelle. Il y a fort à parier que des dizaines de raisons se bousculent dans votre tête, et ce, peu importe le stade de réflexion dans lequel vous vous trouvez. De nombreux freins, souvent liés à la sphère personnelle, viennent alors vous tarauder l’esprit. “Ce n’est peut être pas le bon moment. J’ai prévu de déménager et de faire un enfant. La conjoncture économique est difficile…” Le saviez-vous ? Ces freins sont souvent le résultat de blocages émotionnels internes liés à des peurs, des doutes, des angoisses.
Chez Cap positif, au-delà du syndrôme de l’imposteur, nos participants évoquent souvent trois peurs principales :
- la peur de l’inconnu
- la peur de l’échec et du retour à zéro
- la peur du regard des autres
Si ces blocages internes vous empêchent d’avancer, il est tout à fait possible de les apprivoiser. Mais encore faut-il être armé des bons outils. Alors, si vous souhaitez vous lancer dans une transition professionnelle à impact tout en parvenant à contrôler vos peurs, voici quelques conseils et exercices !
La peur de l’inconnu
Se lancer dans une transition professionnelle à impact implique de lâcher prise sur ce que l’on connaît et de briser l’appréhension de l’inconnu. On a tous ce fameux adage en tête : “Dans la vie, on sait ce que l’on perd mais jamais ce que l’on gagne.” Alors, forcément cela fait peur. Rassurez-vous, l’idée n’est pas de se lancer dans le vide mais d’étendre sa zone de confort en douceur, petit à petit.
Pour surmonter cette peur de l’inconnu, cela implique d’étendre sa zone de confort et cela passe par trois étapes :
- de lâcher prise et d’entrer dans sa zone de peur. Attention aux réflexes de contrôle et de sécurité qui peuvent vous faire revenir en arrière ;
- de prendre des risques. C’est-à-dire d’oser ! Cela peut passer par le simple fait de contacter des personnes dont les métiers vous inspirent, de faire du bénévolat, de tester des activités enviées depuis longtemps mais jamais envisagées, etc. Ces différentes expérimentations vous permettront d’apprendre de nouvelles connaissances et compétences et surtout de prendre du plaisir ! Vous entrez ainsi dans la zone d’apprentissage ;
- de continuer à passer à l’action et ainsi ancrer le changement pour atteindre la zone de croissance. Vous ressentirez ainsi un sentiment de réalisation et de fierté !
C’est en étendant votre zone de confort et en allant vers l’inconnu que vous découvrirez votre nouvelle expérience professionnelle, une expérience plus alignée avec vos véritables aspirations. Même si au départ, vous trouvez ça inconfortable, au final vous aurez un choix à faire entre :
- rester dans l’inconfort d’une situation que vous connaissez mais dans laquelle vous ne vous épanouissez pas
- choisir l’inconfort d’avancer vers l’inconnu pour plus d’épanouissement
Sur le papier, le choix semble tout fait non ?
La peur de l’échec et du retour à zéro
Lors des sessions collectives chez Cap positif, on entend souvent ces petites phrases de la bouche de nos participants : “Et si je me lance dans une reconversion professionnelle mais que ça ne me plaît pas ou que ça ne marche pas, est-ce que je pourrais faire machine arrière ? Est-ce que ça sera facile de revenir travailler dans le privé ? Dans tous les cas, ça sera un échec et j’aurai l’impression de repartir de zéro…”
Pas de panique ! Notre conseil : apprenez à vous connaître, suivez votre intuition et puis lancez-vous ! Si votre projet de transition professionnelle n’est finalement pas celui qui vous correspond, vous aurez appris, vous en tirerez des conclusions et vous pivoterez vers un autre projet. Peut-être même que vous n’aurez pas envie de revenir en arrière et qu’une troisième voie s’ouvrira à vous !
Gardez aussi une chose en tête : aujourd’hui, les changements de carrière sont beaucoup plus fréquents. De nombreux entrepreneurs ont connu ce parcours avant d’atteindre le succès. Prenez l’exemple de Pauline Laigneau, cofondatrice de la joaillerie Gemmyo et animatrice du podcast Le Gratin. Son “meilleur échec”, comme elle se plaît à dire, est “cet échec cuisant à l’ENA qui m’a fait me rendre compte qu’il fallait que je change complètement de vie !” C’est en ratant ce prestigieux concours, choisi par la pression familiale, que l’entrepreneure à succès a finalement découvert sa vocation en créant son entreprise.
Autre petit conseil : pour vous rassurer et rythmer votre projet, donnez-vous une deadline. Jusqu’à quand êtes-vous prêt(e) à creuser cette piste de reconversion professionnelle ? A quelle date déciderez-vous si vous continuez ou si vous vous arrêtez ?
Alors, vous avez compris que le seul moyen d’échouer, c’est de ne pas bouger ! Et puis, si vous en ressentez le besoin, ayez un plan B en tête à activer au besoin, pour vous rassurer et réduire cette peur de l’échec.
La peur du regard des autres
Le regard des autres a un impact décisif sur la manière dont vous vous percevez. Il influe sur votre jugement et peut même le fausser si vous lui accordez trop d’importance.
Lors d’une période de transition professionnelle, il est courant d’entendre des remarques de la part de son entourage. Quand vos amis ou votre famille vous observent, prêt(e) à sauter vers l’inconnu, leur première réaction est de vous mettre en garde. Ces remarques ne sont que le reflet de leurs propres peurs ou croyances limitantes, ces fameux freins psychologiques qui empêchent d’avancer. Gardez en tête que les gens qui vous aiment ont peur pour vous et que leurs critiques ne sont que la projection de leurs propres peurs. Expliquez leur donc clairement ce dont vous avez besoin et pourquoi cette transition professionnelle à impact va vous rendre heureux. Car au final, s’ils vous aiment vraiment, ils ne souhaiteront que votre bonheur.
Pour apprendre à exprimer objectivement vos émotions, on vous conseille la méthode OSBD issue de la CNV (Communication Non Violente). Une manière d’apprendre à parler de soi et non de l’autre, à se concentrer sur ce que l’on ressent et à l’exprimer de manière objective.
O comme Observation : on observe la situation sans jugement
Exemple : Quand je te parle de ma reconversion, j’entends des peurs “et si…”
S comme ses Sentiments : on partage ses sentiments et ressentis face à la situation
Exemple : Je ressens de l’insécurité, du doute, du manque de confiance…
B comme ses Besoins : on exprime clairement son besoin
Exemple : Mes besoins dans cette période de transition : acceptation, encouragement, réassurance.
D comme Demande : on formule une demande claire
Exemple : Serais-tu d’accord pour me laisser du temps pour pouvoir explorer les pistes de ce projet et m’apporter soutien moral par rapport à ma démarche.
Alors, avec tous ces conseils en poche, motivé(e) à passer à l’action ?